L’augmentation de la CSG en 2018 a entraîné l’instauration de l’indemnité compensatrice visant à compenser la baisse de rémunération des agents publics. Cependant, les divers logiciels de création de bulletins de paie n’étaient pas configurés pour intégrer cette indemnité, et les diverses collectivités se sont retrouvées un peu perdues face au calcul de l’indemnisation à verser à chaque agent. Cet article vous éclaire donc sur l’indemnité compensatrice, les agents concernés et les modalités de mise en œuvre.
Au 1ᵉʳ janvier 2018, la Contribution Sociale Généralisée augmente de 1,7 point. Pour compenser cette hausse, le gouvernement a statué pour une suppression de la Contribution Exceptionnelle de Solidarité (1 %) et la mise en place d’une indemnité compensatrice à destination des agents publics.
À partir de 2018, les fonctionnaires et agents contractuels reçoivent alors une indemnité de compensation pour équilibrer cette hausse de la CSG.
Parmi les agents non éligibles, on retrouve les fonctionnaires et contractuels non assujettis à la CSG, les contractuels de droit privé, les vacataires et les travailleurs occasionnels du service public.
Pour les agents éligibles, selon la date de nomination ou de recrutement (avant 2018 ou à partir de 2018), le montant de l’indemnité varie. Les trois conditions à remplir pour avoir droit à l’indemnité compensatrice sont les suivantes :
● être fonctionnaire ou agent contractuel, que ce soit à temps complet ou partiel ;
● être en poste rémunéré au 31 décembre 2017 pour les employés nommés ou recrutés avant 2018 ;
● travailler plus de 28 heures hebdomadaires pour ceux recrutés après 2018.
Comment calculer son indemnité compensatrice de hausse de la CSG ? L’objectif est de compenser l’écart entraîné par l’augmentation de la CSG et la suppression de la CES.
Ainsi, les modes de calcul sont les suivants :
● pour les agents publics rémunérés au 31 décembre 2017 : le montant de l’indemnité se base sur la rémunération totale de 2017, de laquelle on déduit la CES et les cotisations maladie et chômage. Ensuite, on y applique un taux correctif proportionnel à l’impact de la hausse de la CSG sur cette rémunération ;
● pour les agents recrutés ou nommés à partir du 1ᵉʳ janvier 2018 : l’indemnisation sera équivalente à la rémunération brute touchée mensuellement de par leur activité principale lors de leur recrutement ou nomination. Ce montant est multiplié par 0,76 %. Puisque la CES a été supprimée en 2018, ils n’en sont pas redevables.
L’indemnité compensatrice de la hausse de la CSG est versée mensuellement, avec un douzième du montant annuel net transféré chaque mois. Elle apparaît sur le bulletin de salaire de l’agent public dans une rubrique propre.
Si l’agent passe d’un temps complet à un temps partiel ou qu’il doit prendre des congés maladie (avec demi-traitement ou sans traitement), le montant est actualisé dans les mêmes proportions. Si l’agent est recruté ou nommé en cours de mois, l’indemnité sera versée au prorata pour le nombre de jours calendaires de présence.
Il est possible que les collectivités aient à faire face à des cas particuliers, modifiant le montant de l’indemnité compensatrice de la hausse de la CSG à verser :
● si l’agent change d’employeur au cours d’année, la charge du versement de l’indemnité est transférée d’un employeur à l’autre ;
● si un agent est en congé sans traitement médical, l’indemnité est suspendue jusqu’au retour en activité ;
● si un agent exerce une activité auprès de différents employeurs, l’indemnité est calculée pour chaque emploi, puis versée par chaque employeur ;
● l’indemnité n’est pas versée dans le cas d’une retenue pour service non fait.
La hausse de la CSG et l’indemnité compensatrice qui en découle constituent donc un défi de gestion pour les collectivités locales et territoriales.
Dans le cas où vous souhaiteriez des éclaircissements quant au pilotage des indemnités, n’hésitez pas à contacter l’un de nos experts publics Simco !