Les contractuels représentent un type d’embauche visant à moderniser la gestion de la masse salariale dans la fonction publique territoriale. Ils représentent près de 66 % des nouvelles recrues et 18,7 % des effectifs en 2017. La titularisation n’attire plus autant et les contractuels représentent une excellente solution de court terme dans un contexte de mobilité croissante. Cet article aborde plus en détail la manière dont les collectivités territoriales appréhendent l’embauche de contractuels.
Les contractuels représentent les agents de la fonction publique “non titulaires”. C’est un nouveau statut en pleine émergence.
Le recrutement d’agents contractuels permet aux collectivités publiques de répondre à des besoins de personnel ponctuels ou récurrents. Les contractuels sont plus simples à recruter que les fonctionnaires, qui doivent d’abord passer un concours.
Pour maîtriser la dépense en masse salariale et encadrer l’usage de ces contrats spécifiques, quelques règles ont été définies par décrets : il est possible de recruter un contractuel pour remplacer un fonctionnaire en congé ou temporairement absent, ou pour répondre à un besoin en personnel supplémentaire dû à une augmentation temporaire de l’activité. Les contrats courts se révèlent alors pertinents.
Les agents contractuels n’ont pas pour simple objectif de remplacer momentanément des fonctionnaires à leurs postes. Dans le cas où vos besoins en ressources humaines ne sont pas satisfaits sur des postes à responsabilité et qu’aucun fonctionnaire n’est compétent, il est possible de recruter en CDI un contractuel possédant les compétences nécessaires.
De plus, la loi stipule bien que certaines embauches publiques peuvent être effectuées via des contrats courts sur des postes spécifiques. Par exemple, les secrétaires de mairie des communes avec moins de 1 000 habitants peuvent être contractuelles.
Cela permet une plus grande souplesse de gestion de sa masse salariale. De plus, les contractuels ont tendance à être plus jeunes et occupent des postes plus souples, avec 38 % d’entre eux en temps partiel contre 16 % des fonctionnaires.
Le statut de contractuel présente de nombreux avantages, tant pour les agents que pour les collectivités territoriales.
Pour ces dernières, les postes de catégories C (adjoints administratifs et techniques, aides-soignantes, surveillants de l'administration pénitentiaire, etc.) deviennent moins coûteux et ces contrats flexibles permettent de recruter rapidement pour des missions à court ou moyen terme.
Pour les employés, l’attractivité des contractuels réside sur :
● une rémunération plus avantageuse : un contractuel sera plus en mesure de négocier son salaire grâce à sa mobilité et il pourra mettre les collectivités en concurrence ;
● diminution de l’importance de la sécurité de l’emploi : pour la plupart des agents, une embauche en CDI suffit à satisfaire le facteur “sécurité de l’emploi” et une titularisation ne devient attractive que si elle s’accompagne d’une rémunération plus élevée ;
● un désavantage sur les droits retraite : lorsqu’il devient titulaire, un agent contractuel doit récupérer ses trimestres de cotisations en les rachetant auprès de la CNRACL ou de l’IRCANTEC pour obtenir sa retraite à taux plein.
De par la modernisation des métiers et le besoin en recrutement fluctuant des collectivités, les contractuels s’imposent comme une solution rapide, souple et efficace. Ils n’ont pas pour objectif de remplacer les fonctionnaires titulaires, mais plutôt de répondre à des besoins RH spécifiques qui ne peuvent être comblés par la masse salariale disponible.
La titularisation perd peu à peu de son attrait aux yeux des agents, dont beaucoup sont pleinement satisfaits de leur statut de contractuels.
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